• Le Dullahan

    a2.jpg Le Dullahan est une des crétures les plus spéctaculaires du royaume des esprits irlandais et est partculièrement actif dans les endroits les plus isolés des comtés de Sligo et de Down.

    Vers minuits lors de festivals ou de jours de fêtes irlandaises, on peut apercevoir ce cavalier sauvage, vêtu de noir chevauchant de par la campagne un coursier sombre sui s'ébroue.

    Les Dullahans sont sans tête.Quoique le dullahan n'ait pas de tête sur les épaules, il la porte avec lui, soit sur le pommeau de la selle de son cheval, soit posée sur sa main droite.

    La tête est lisse et de la couleur et de la texture de la vieille pâte à pain ou de fromage moisi. Un rictus hideux et stupide lui fend le visage jusqu'aux deux oreilles, et ses yeux, normalement petits et noirs, projettent leur dards telles des mouches malfaisantes. La créature brille de phosphorescence de la matière en décomposition et la créature l'utilise comme lanterne pour se guider le long des chemins obscures de la campagne irlandaise. Là où le dullahan s'arrête, un mortel meurt.

    Le Dullahan est doué d'une vue surnaturelle. En tenant sa tête décapitée en l'air, il peut scruter la campagne au loin, même durant les nuits les plus noires. Grâce à ce pouvoir, il épie la maison d'une personne mourrante où qu'elle se trouve. Ceux qui regardent par la fenettre pour le voir passer, reçoivent pour leur peine une bassine de sang au visage ou perdent l'usage d'un oeil.

    Le Dullahan chevauche habituellement un coursier noir dont les sabots rettentissent dans la nuit. Son fouet est une épine dorsale humaine. Le cheval, dans son galop, renâcle étincelles et flammes. Dans certains endroits du pays, comme le Comté de Tyrone, le dullahan conduit un coche noir connu sous le nom de coach-a-bowser ( de l'irlandais coiste bodhar, signifiant coche sourd ou silencieux). Il est tiré par six chevaux noirs, et passe si vite que la friction produite par son mouvement met souvent le feu aux buissons le long des bords des routes. Toutes les barrières s'ouvrent soudainement pour laisser passer le coche et son conducteur, même si elles sont solidement vérouillées. Personne n'est donc à l'abri des attentions de cet esprit.2rZ_medium.jpg

    Cet esprit a un pouvoir de la parole limité. Sa tête d"sincarnée ne peut parler qu'une fois durant chaque voyage entrepris, et même  alors, elle ne peut que prononcer le nom de la personne dont elle annonce la mort. Un dullahan arrêtera son cheval qui s'ébroue devant la porte d'une maison et criera le nom de la personne qui va mourrir et attirera l'âme  par son appel. Il s'arrete aussi à l'endroit même où une personne va mourir.

    On ne connait pas avec certitude les origines du dullahan, mais on pense qu'il est l'incarnation d'un ancien  dieu celtique, Crom Dubh, ou Crom Noir. Crom Dubh était vénéré par le roi préhistorique, Tighermas, qui règna en Irlande il y environ mille cinq cents ans et qui légimisa les sacrifices humains aux idoles païennes. En tant que dieu de la fertilité, chaque année Crom Dubh exigeait des vies humaines, la méthode de sacrifice la répandue étant la décapitation. Crom continua a être vénéré en Irlande jusqu'au sixième sciècle, au moment ou des missionnaires chrétiens arrivèrent d'Ecosse.Ils dénoncèrent tous ces cultes et sous leur influence, les vieilles religions sacrificelles tombèrent en désuétudes. Néanmoins, Crom Dubh refusa d'être privé de sa part annuelle d'âmes et prit la forme physique qui devint connu sous le nom de dullahan ou far dorocha (signifiant homme noir), l'incarnation réelle de la mort.

    Contrairement à la Banshie, le dullahan ne poursuit pas de familles précises et son cri est un appel de l'âme d'une personne mourante plutôt qu'un avertissement de mort. Aucune défense contre le dullahan n'est possible car il est le messager de la mort. Cependant un objet en or peut le chasser, car le dullahan semble avoir une peur irrationnelle de ce métal précieux. Même une petite quantité d'or suffit à le fair disparaître,

    Les nuits de jours de fêtes irlandaises, il est conseiller de rester chez soi avec les rideaux bien tirés surtout vers la fin d'Août ou au début de Septembre, époque où avaient lieux, selon les chroniques, le festival de Crom Dubh. Si vous devez sortir à cette époque là, n'oublier pas de vous munir d'un objet en or.

    Guide pratique des Esprits Irlandais

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